Un grand amour

Étant donné que je serai celui qui vous accompagnera durant le parcours que vous avez choisi, j’ai pensé vous parler de moi, de ma formation, mes connaissances, mes satisfactions, mais surtout de mon amour pour le vélo.

Je vis en Emilie-Romagne, né en 1955, et la bicyclette est une partie intégrante de mon corps. En somme, on pourrait sans aucun doute affirmer que mon corps comprend la tête, les bras, les jambes et la bicyclette!

Au cours des dernières années, j’ai acquis une grande expérience dans le milieu du cyclotourisme guidé, me spécialisant dans l’utilisation de la bicyclette E-Bike. J’ai réussi à transformer ma plus grande passion en une véritable activité : j’accompagne les touristes pour un parcours se déroulant sur ma terre, la belle Romagne, en leur faisant découvrir toutes ses caractéristiques culturelles, paysagistes et œnogastronomiques, dont ils tombent à chaque fois amoureux.

L'Alaska

En 2014, je décide de participer à une initiative organisée par des amis de l’association cycliste Baracca Lugo, une soirée où l’on raconta les aventures en Alaska des amis Ausilia Vistarini et Sebastiano Favaro, deux personnes considérées comme des vétérans, ayant franchi plusieurs fois la ligne d’arrivée de la course la plus longue dans ce territoire. Cette course fut aussi une énorme entreprise!

De quoi s’agit-il? L'Iditarod Trail Invitational est une aventure extrême, tant pour les conditions climatiques, avec des températures avoisinant souvent les - 40°C et de brusques changements climatiques accompagnés de vents gelés, que pour la longueur avec 1 770 km faits d’arides toundras et déserts de neige, de cols accidentés et vallées balayées de vents gelés, forêts denses, villages abandonnés, fleuves et étendues de mer glacés.

Arrivé au terme de l’aventure dans les dures conditions climatiques de l’hiver en Alaska est en soi la plus grande victoire. Y réussir est le fruit d’une combinaison entre la préparation des participants, leur force et détermination, la capacité et le courage d’affronter les risques avec intelligence.

Cette aventure n’est pas une course technique, mais un voyage dans notre âme et esprit, en synergie avec le rythme de la nature sauvage. Chaque participant décide de ce qu’il emportera, quand et combien de temps il s’arrêtera à un Check Point et quand il repartira.

Cette soirée à Lugo m’a conduit à programmer cette expédition, mais l’inscription est rigoureusement sur invitation et pour participer, il faut surmonter un cours de 7 jours en Alaska, qui atteste de la capacité à survivre en conditions réellement extrêmes.

Je pars en 2015. Je surmonte l’examen et j’apprends tout ce qui pouvait servir : comment construire des bivouacs dans des lieux appropriés, allumer un feu, dormir dehors par - 30°C et affronter n’importe quel type de danger qui aurait pu se présenter durant la course.
En février 2016, je décide de participer à la course qui m’est consentie de faire, celle de 563 km. Après 7 jours, avec beaucoup de neige et des difficultés imprévues, j’arrive à la fin.
Vous voulez savoir quels ont été les imprévus? Je vous en raconte deux: j’ai risqué la déshydratation en buvant trop peu (et cela m’a obligé à m’arrêter pour deux nuits) et durant le parcours, j’ai risqué de me congeler les pieds, car en traversant un fleuve à moitié gelé, j’ai glissé en m’immergeant dans l’eau à une température extrême de - 23°C.
Par chance, j’avais appris à faire face à la situation durant le cours!

Cette expérience m’a mis à rude épreuve, physiquement et psychologiquement. Elle m’a énormément fortifié. Rejoindre l’objectif fut une immense satisfaction et est devenu un souvenir inoubliable.